Déclaration du gouvernement à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement

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Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

La conférence des Nations Unies sur l’environnement tenue en 1972 avait institué la journée mondiale de l’environnement, le 5 juin de chaque année. Célébrée pour la première fois en 1974, cette journée est devenue l’une des plus importantes des journées commémorées par l’humanité.

La journée mondiale de l’environnement est une opportunité qui s’offre à tout un chacun, de réfléchir sur sa responsabilité en matière de protection de la nature et sur son propre rôle en tant qu’artisan du changement.

Cette année, elle est célébrée sous le thème : ‘‘une seule terre’’. Le choix de ce thème se justifie par la nécessité de vivre durablement en harmonie avec la nature, en apportant des changements par le biais des politiques et des choix vers des modes de vie plus propres et plus écologiques. Ce thème met en évidence la nécessité de sensibiliser et d’encourager les actions mondiales en faveur de la protection de l’environnement. Ce qui justifie le slogan : ‘‘Il n’y a qu’une seule terre, ensemble, nous pouvons la protéger !’’

 

 

Chers compatriotes,

La commémoration de la journée de l’environnement coïncide cette année avec les 50 ans de l’historique conférence des Nations Unies sur l’environnement tenue à Stockholm en Suède ; une conférence qui a forgé la conscience collective de la Communauté internationale sur la nécessité de préserver l’environnement.

C’est donc, le temps du bilan, le bilan de 50 ans d’efforts mondiaux et nationaux en matière de préservation de notre planète. Quelles avancées avons-nous réalisé jusque-là ? Que peut-on dire de ce monde où continuent de se juxtaposer les crises financière, énergétique, alimentaire, sanitaire, de l’eau et de l’emploi, accentuées par les changements climatiques, lesquels se traduisent par des catastrophes naturelles, aux conséquences néfastes sur les plans social et économique ?

Selon le rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) publié en août 2021, « le climat est en train de changer partout dans le monde et plus rapidement que prévu. Même en limitant le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles devraient se multiplier ». Le niveau des océans s’est élevé de 20 cm depuis un siècle, et le rythme de cette hausse s’est accéléré durant la dernière décennie avec la fonte des calottes glaciaires.

En ce qui concerne la diversité biologique, le constat fait sur son appauvrissement devient de plus en plus inquiétant. Les pressions exercées sur la biodiversité ont des impacts négatifs sur les habitats, la faune et la flore. Le développement du trafic illicite des produits de la faune sauvage encourage le braconnage, entrainant ainsi la disparition de certaines espèces emblématiques telles que les éléphants. Les écosystèmes marins sont fragilisés par des activités anthropiques, avec pour conséquence la baisse des ressources halieutiques dans nos océans. Quant aux ressources forestières, elles souffrent de la surexploitation lorsque des millions d’hectares sont déboisées pour l’agriculture, le pâturage, l’exploitation du bois et le développement urbain.

Si des mesures adéquates ne sont prises, la perte de la diversité biologique aura des conséquences majeures sur le bien-être des générations présentes et futures.

Chers compatriotes,

 

Notre planète offre un cadre de vie unique à même d’assurer la survie de l’espèce humaine. C’est le milieu de vie par excellence pour tout être vivant. La terre dispose des ressources naturelles nécessaires à la vie et ces ressources fournissent des biens et services indispensables pour les sociétés humaines et l’environnement.

L’utilité  des   ressources   naturelles   est   de   permettre,   de maintenir la vie sur Terre et de contribuer au bien-être et au développement, soit directement par les minéraux, les aliments et autres matières premières, soit indirectement à travers les services écologiques.

Il est à noter que la terre contient la ressource la plus irremplaçable, à savoir : l’eau. Sans l’eau, il n’y a ni vie, ni production, ni activité économique.

Il est donc clair que les ressources naturelles ont une grande importance économique et sociale, car elles ont permis à la société d’être ce qu’elle est aujourd’hui et lui permettront de continuer à prospérer, à condition qu’elles soient utilisées rationnellement.

Nous devons savoir que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables. Leur surexploitation, si l’on n’y prend garde, entrainerait l’effondrement des sociétés humaines.

En ce qui concerne le Congo, notre pays comme chacun le sait, recèle des potentialités inestimables en termes de biodiversité, de ressources en eau, de ressources minérales et de potentialités en matière agricole. Les forêts congolaises fournissent tout un ensemble de biens et services nécessaires à la survie et au développement des communautés urbaines, locales et autochtones.

Reste que plusieurs facteurs menacent nos écosystèmes et leurs ressources biologiques, dont les plus importants sont la déforestation et la dégradation forestière anarchique, la prolifération des espèces envahissantes, l’urbanisation anarchique, le braconnage et les feux de savane.

On constate par ailleurs une tendance à l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles dans notre pays. L’amplification de ces aléas, en particulier des inondations, ainsi que de la pollution dans nos principales villes, met chaque année en danger la vie de milliers des personnes.

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

 Face aux manifestations toujours plus visibles du réchauffement climatique et à la prise de conscience grandissante dans l’opinion mondiale de la gravité de la situation, il est temps de repenser nos comportements mais aussi nos économies, afin qu’elles stimulent et soutiennent la croissance verte, les énergies vertes et les emplois verts. Il s’agit de promouvoir le développement de l’économie verte, qui se définit comme une économie à faible émission de carbone et peu gourmande en ressources. Elle est considérée comme une voie et un véhicule menant au développement durable. Ce choix est celui qu’adopte notre pays et qui a récemment été réaffirmé et même amplifié par Son Excellence Denis SASSOU-N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’État, et premier écologiste du Congo, dans son projet de société ‘‘Ensemble, poursuivons la marche’’.

En optant pour une économie verte, notre pays vise à :

  • renforcer la convergence entre les trois piliers du développement durable, à savoir : l’économie, le social et l’environnement ;
  • favoriser l’économie circulaire ;
  • améliorer le bien-être social ;
  • réduire les inégalités à long terme, tout en préservant les générations futures des risques environnementaux et des pénuries écologiques majeures.

Une telle vision aussi noble soit-elle, exige une appropriation nationale de la part de tous, chacun agissant dans sa sphère de compétence matérielle et territoriale. Ainsi, toutes les forces vives de la Nation sont concernées, notamment les institutions, les administrations publiques, le secteur privé, les médias et les organisations de la société civile.

Le défi du développement auquel notre pays fait face ne doit pas occulter l’impérieuse nécessité de protéger l’environnement. C’est ici l’occasion d’attirer l’attention des industriels, afin de revoir dans la mesure du possible les procédés technologiques émetteurs de carbone. Cette révision réside dans le choix des équipements, en optant pour les technologies propres et la réduction de la production des déchets ultimes grâce à leur valorisation et à leur recyclage.

Aux exploitants agricoles, même si l’agriculture constitue aujourd’hui l’un des piliers du Programme National de Développement, je dirais que leur l’activité agricole ne doit pas s’exercer au mépris de la législation et des normes en vigueur en matière environnementale. Les pratiques des brûlis et des jachères aux conséquences dévastatrices pour nos forêts et nos savanes, doivent céder la place aux techniques plus écologiques, lesquelles sont souvent simples à appliquer.

Par ailleurs, l’exigence légale des études d’impact environnemental et social pour les projets susceptibles d’impacter l’environnement, dont le nombre connait une augmentation encourageante ces dernières années, contribue à lutter efficacement contre la pollution et la dégradation de la nature.

J’invite donc tous les promoteurs, à prendre en compte l’obligation des études d’impact environnemental et social dans le cadre de la faisabilité de leurs projets et à se conformer à leurs conclusions.

Chers compatriotes,

 S’il est de la responsabilité de l’État de veiller à la préservation et à la conservation de l’environnement, il est cependant pour tout citoyen une obligation de le défendre, tel que le prescrit la constitution du 25 octobre 2015, en son article 41.

Au regard de son caractère transversal et multidisciplinaire, la gestion de l’environnement recommande une collaboration renforcée entre les différents acteurs. Des partenariats publics-privés, ainsi qu’avec des institutions internationales doivent être développés en vue d’une meilleure gouvernance environnementale.

Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,

 Il n’est pas trop tard pour que notre monde se remette sur la bonne trajectoire afin de rester viable d’ici la fin du siècle. Chaque fraction de degré en plus aggrave les impacts du réchauffement mais chaque acte de notre part pour préserver notre terre compte, pour combattre cette funeste tendance dont nous serons tous, si nous n’y prenons garde, collectivement et individuellement, les victimes. Non, il n’est pas trop tard et c’est pour aller vers la réussite de ce pari que nous allons célébrer ce dimanche 5 juin, ici à Brazzaville, la Journée Mondiale de l’Environnement sous le signe d’une marche verte du Congo pour une seule terre.

 

Vive la Coopération internationale ! Vive le Congo !

Arlette SOUDAN-NONAULT. –

Fonte: PORTAIL WEB OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO

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