Invité du Grand Jury ce dimanche sur la rfm, le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a apporté un éclairage sur Nouvelle mission du FMI à Dakar. Il prône la prudence face aux risques d’austérité nouveaux défis économiques.
Vers un nouveau partenariat économique
Le FMI a annoncé une nouvelle mission à Dakar dans le cadre d’un programme d’appui à la gouvernance économique. Certains observateurs redoutent les effets d’une éventuelle austérité budgétaire.
Le Pr Diaw appelle à la prudence :
« Il faut discuter de ces programmes, éviter qu’ils ne compromettent la souveraineté économique et qu’ils n’aient un impact négatif sur la vie sociale. »
Tout en reconnaissant la nécessité de coopérer avec les institutions financières internationales, il plaide pour une diversification des partenaires et un recours accru aux ressources internes :
« Il ne faut pas dépendre d’un seul bailleur. Le Sénégal doit compter sur ses propres ressources et encourager le financement endogène. »
« Compter sur soi-même » : une inspiration à la chinoise
Pour illustrer cette voie, le professeur Diaw convoque un modèle asiatique :
« La Chine a misé sur sa diaspora pour financer son développement. C’est une voie que nous pouvons suivre », explique-t-il.
À ses yeux, le Sénégal doit s’inspirer de cette approche pragmatique : un partenariat gagnant-gagnant où le pays tire profit des investissements étrangers tout en préservant sa souveraineté.
« La transparence, la confiance et la capacité à compter sur soi-même sont les vraies garanties d’un développement durable », conclut-il.