Le Sénégal a officiellement lancé les préparatifs du 6e congrès international des aires marines protégées (IMPAC 6), prévu sur son sol en 2027. Le Comité National d’Organisation (CNO) a été installé lors d’un atelier de deux jours à Dakar, marquant une étape décisive dans la mise en place de cet événement d’envergure mondiale.
Représentant le ministre de l’Environnement, le directeur de cabinet Ababacar Guèye a souligné l’ambition du pays. Selon des propos rapportés par IGFM, il a déclaré : « En accueillant ce congrès, nous affirmons notre volonté de jouer un rôle de leader dans la préservation marine et de partager notre expérience particulière avec le monde entier ». Prévu du 22 au 27 mars 2027, cet événement exige une préparation logistique importante. M. Guèye a rappelé que le pays s’appuiera sur son expérience acquise lors de l’organisation d’événements comme le Forum mondial de l’eau en 2022.
De son côté, le colonel Momar Sow, Directeur des aires marines communautaires protégées (DAMPC), a mis en exergue les atouts du continent. « L’Afrique dispose de 38 États côtiers, plus de quatorze mille kilomètres de côtes. Il y a eu des acquis certains sur la protection et la gestion concertée des aires marines protégées », a-t-il indiqué. Le Sénégal se distingue notamment par sa gouvernance communautaire, avec treize aires marines protégées, cinq réserves sous influence maritime et quatre parcs nationaux marins.
L’implication des communautés locales est présentée comme une condition essentielle à la réussite de l’IMPAC 6. Le représentant du ministère a encouragé le CNO à faire preuve de créativité et à mobiliser les ressources nécessaires, le qualifiant d’un comité dont l’expertise est « indéniable tant sur le plan national qu’international ». Il a insisté sur le rôle des populations locales, considérées comme « les premiers gardiens des ressources marines » dont le savoir-faire est jugé inestimable.
L’atelier a également permis de discuter du processus de ratification de l’Accord sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (BBNJ). Selon nos informations, le Sénégal a déjà paraphé ce traité sur la haute mer et le processus de ratification est en cours. Ababacar Guèye a précisé que l’accord devrait entrer en vigueur en janvier prochain, le nombre requis de ratifications ayant été atteint.
