Musique : le Fespam 2025 s’achève en beauté sous le regard du chef de l’État

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La 12ᵉ édition du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) s’est achevée le 26 juillet 2025 au Palais des congrès de Brazzaville, dans une atmosphère festive et chaleureuse. Une clôture inédite, marquée par la présence du Président de la République, Son Excellence Denis Sassou N’Guesso, qui a personnellement présidé cette cérémonie emblématique, témoignant de son attachement à la culture et à la jeunesse congolaise.

Dans la cour du Palais, tambours, danses et prestations des groupes folkloriques tels que Ondzombo Laisso, Racine d’Afrique et Musée d’art ont rythmé les derniers instants du festival. À l’intérieur, un public nombreux composé de membres du gouvernement, du corps diplomatique, d’artistes et de festivaliers a assisté à un spectacle pluridisciplinaire intitulé « L’année de la jeunesse », chorégraphié par Gervais Tomadiatunga. Pour l’artiste, revenir au FESPAM en tant que chorégraphe principal fut une fierté, saluant la confiance placée en lui par le ministère de l’Industrie culturelle et du FESPAM.

La double présence du Chef de l’État, à l’ouverture comme à la clôture, a été saluée par les artistes comme un signal fort de son engagement pour la valorisation des cultures africaines. L’inspiration du spectacle tirée du thème « Année de la jeunesse congolaise », décrétée en 2024 par le Président de la République, a donné à cette édition une résonance toute particulière.

Un plaidoyer pour une Afrique culturelle et numérique souveraine

Parmi les temps forts de la cérémonie, l’intervention du Professeur Destiny Tchéhouali, chercheur béninois et expert du numérique, a retenu l’attention. Dans un discours empreint d’émotion et de lucidité, il a salué la vision panafricaine du Président Sassou N’Guesso, pour qui la culture constitue un levier de développement dans le cadre du projet de société 2021–2026.

Soulignant le rôle central de la musique dans l’identité africaine et la puissance économique des industries culturelles, il a rappelé que ces dernières génèrent plus de 3 100 milliards de dollars dans le monde, alors que l’Afrique n’en capte qu’une infime part. Il a plaidé pour la création d’écoles professionnelles de musique, l’intégration des compétences numériques dans les formations artistiques, et une meilleure protection des droits culturels face aux géants du numérique.

En conclusion, il a lancé un appel en faveur d’une diplomatie culturelle ambitieuse, incarnée par des dirigeants visionnaires et une jeunesse engagée, afin d’assurer une présence forte des cultures africaines dans l’espace numérique mondial.

Une édition de résilience, d’innovation et de perspectives

Placée sous le thème « Musique et enjeux économiques en Afrique à l’ère du numérique », la 12ᵉ édition du FESPAM a su maintenir un niveau élevé d’exigence artistique malgré les défis budgétaires. De la rumba à l’Afrotrap, en passant par le gospel, le jazz et le folklore, les scènes de Brazzaville, Kintélé et Mayanga ont accueilli plus de 1 000 artistes venus de toute l’Afrique — Congo, RDC, Sénégal, Angola, Côte d’Ivoire, Rwanda, Tchad, etc.

Avec le soutien de partenaires comme l’UNESCO et l’Organisation Internationale de la Francophonie, cette édition a été marquée par une programmation riche et diversifiée. Le symposium scientifique a rassemblé des experts autour des transformations numériques du secteur musical, tandis que les ateliers et master classes, qui ont remplacé cette année le Marché de la Musique Africaine (MUSAF), ont permis d’explorer de nouveaux modèles économiques pour accroître la visibilité et la rentabilité des artistes.

Le don et l’exposition d’instruments traditionnels au Musée panafricain de la musique ont également rappelé l’importance de la conservation du patrimoine culturel.

Témoignages et perspectives pour l’avenir

La richesse de cette édition a été saluée par de nombreux participants. Deux costumières françaises, Sophie Ongaro et Laetitia Pasquet, en séjour à Brazzaville, ont exprimé leur admiration pour la diversité musicale et les costumes traditionnels congolais. Le Groupe Breil, quant à lui, s’est réjoui d’avoir pu faire découvrir le gospel à un public nouveau : « Une ambiance incroyable à Kintélé. Nous espérons revenir ».

De son côté, l’artiste Djoson Philosophe a exprimé sa satisfaction quant au déroulement du festival, tout en formulant le vœu d’un meilleur effort de communication et de promotion pour les éditions à venir, ainsi que le retour du MUSAF dans son format original.

Le FESPAM 2025 s’achève sur une note d’espoir et de fierté, confirmant la place centrale de la musique dans la construction d’une Afrique créative, connectée et souveraine.

 

Fonte: PORTAIL WEB OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE DU CONGO

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