Récemment, certaines déclarations erronées concernant la Résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies ont refait surface à l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tentant de remettre en question le principe fondamental établi par cette résolution historique. Ces allégations ignorent les faits historiques et juridiques bien établis, et vont à l’encontre du consensus international largement partagé. En tant qu’Ambassadeur Chine, je voudrait rappeler la position constante et juste du gouvernement chinois sur cette question au public nigérien.
La Résolution 2758 est un pilier de l’ordre international d’après-guerre
Le 25 octobre 1971, lors de la 26e session de l’Assemblée générale des Nations unies, la résolution 2758 a été adoptée à une écrasante majorité, « décidant de rétablir tous les droits de la République populaire de Chine, de reconnaître les représentants de son gouvernement comme les seuls représentants légitimes de la Chine auprès des Nations unies et d’expulser immédiatement les représentants de Tchang Kaï-chek de la place qu’ils occupent illégalement aux Nations unies et dans toutes les organisations qui y sont liées ». La résolution a réglé une fois pour toutes la question de la représentation de l’ensemble de la Chine, y compris Taïwan, à l’ONU, en tant que question politique, juridique et procédurale. La résolution ne souffre aucune contestation quant à sa légitimité, sa validité et son autorité.
Le principe d’une seule Chine est le fondement de la résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, tandis que cette dernière confirme solennellement et incarne pleinement ce principe. La résolution stipule clairement qu’il n’existe qu’une seule Chine dans le monde et que le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul représentant légitime de l’ensemble de la Chine, y compris la région de Taïwan. Il n’existe pas de « deux Chines » ni de « une Chine, une Taïwan ».
Cette résolution s’appuie sur des fondements historiques et juridiques solides. La Déclaration du Caire de 1943 et la Déclaration de Potsdam de 1945, documents constitutifs de l’ordre international d’après-guerre, exigent que les territoires illégalement occupés par le Japon, y compris Taïwan, soient restitués à la Chine. La Résolution 2758 a ainsi scellé juridiquement la question de la souveraineté de la Chine sur Taïwan.
La communauté internationale, y compris le Niger, respecte unanimement le principe d’une seule Chine
Depuis l’adoption de la Résolution 2758, 183 pays, dont le Niger, ont établi des relations diplomatiques avec la Chine sur la base du respect du principe d’une seule Chine. Le système des Nations Unies et ses agences spécialisées, ainsi que la majorité des organisations internationales et régionales, ont strictement appliqué cette règle. Les documents officiels de l’ONN désignent systématiquement Taïwan comme « Taïwan, province de Chine ». Toute tentative de remettre en cause cette pratique reviendrait à saper l’autorité de l’ONU et l’ordre international.
Je tiens à exprimer ici la gratitude de la Chine pour la position ferme du gouvernement nigérien, qui a toujours soutenu le principe d’une seule Chine. Le Niger, en tant que partenaire stratégique de la Chine, a démontré son attachement aux principes de la Charte des Nations Unies et au respect mutuel entre les nations. Ce soutien inébranlable renforce non seulement les relations bilatérales entre nos deux pays, mais contribue également à la stabilité et à l’équité de l’ordre international. La Chine salue cette coopération fructueuse et réaffirme son engagement à œuvrer main dans la main avec le Niger pour défendre les intérêts communs des pays en développement.
L’avenir de Taïwan réside dans la réunification avec la mère patrie
Certaines forces externes, motivées par des intérêts géopolitiques, cherchent à instrumentaliser la question de Taïwan pour contenir le développement de la Chine. Leur approche est vouée à l’échec. Historiquement, la proposition de « double représentation » avancée par quelques pays lors des débats sur la Résolution 2758 a été rejetée. Aujourd’hui, une poignée d’autres pays déforment et remettent en cause la résolution 2758, colportant laborieusement le mensonge pernicieux selon lequel « le statut de Taïwan est indéterminé », dans le but d’ouvrir la voie à Taïwan pour qu’elle cherche à se faire une « place sur la scène internationale ». Cela constitue une violation flagrante des normes fondamentales des relations internationales, notamment des principes d’égalité souveraine et de non-ingérence dans les affaires intérieures.
La Chine est disposée à œuvrer pour une réunification pacifique, mais elle maintiendra toujours une détermination inébranlable à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Unie, la nation chinoise offrira à tous ses compatriotes, y compris ceux de Taïwan, un avenir plus prospère et digne.
Taïwan n’a jamais été et n’est pas un État, et il n’existe absolument aucune possibilité qu’il le devienne à l’avenir. Bien que les deux rives du détroit ne soient pas encore complètement réunifiées, la souveraineté et le territoire de la Chine n’ont jamais été divisés et ne le seront jamais. Le statut de Taïwan en tant que partie du territoire chinois n’a jamais changé et ne changera jamais. La Résolution 2758 incarne la justice internationale et la légitimité historique. La Chine salue le soutien constant du Niger et d’autres pays africains à la cause juste de la Chine. Ensemble, nous devons préserver les principes de la Charte des Nations Unies et s’opposer à toute tentative de déstabilisation de l’ordre mondial.