Niamey, 22 oct (ANP) – Le Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Adji Ali Salatou, a officiellement installé, ce mercredi 22 octobre 2025, deux comités, l’un chargé de l’élaboration de la Politique Nationale de la Communication (PNC) 2026-2035, et l’autre chargé de l’élaboration d’une stratégie nationale de renforcement de l’intégrité de l’information et de lutte contre la désinformation.
À cette occasion, le ministre de la Communication a rappelé que pour favoriser l’accès à une information crédible, le Niger a pris d’importantes initiatives dont l’ordonnance n° 2011-22 du 23 février 2011, portant charte d’accès à l’information publique et aux documents administratifs.
« Cette ordonnance traduit l’engagement des autorités nigériennes à mettre à la disposition des journalistes, chercheurs, étudiants et citoyens des informations fiables et vérifiées » a-t-il fait savoir, précisant que ‘’le premier comité est chargé de l’élaboration de la politique nationale de la communication 2026-2035’’.
Ainsi, « ce document stratégique permettra de définir de manière cohérente les principes directeurs, les axes prioritaires et les mécanismes de gouvernance du secteur de la communication au Niger » a déclaré le Ministre de la communication, soulignant qu’il s’agira ‘’d’un cadre de référence pour les acteurs publics, les médias, la société civile et les partenaires techniques pour organiser de manière cohérente les secteurs publics, privés et communautaires de la communication’’.
Il permettra également, selon toujours le responsable gouvernemental, ‘’de moderniser les infrastructures de communication à l’ère du numérique, garantir l’indépendance, la responsabilité et le professionnalisme des médias, promouvoir la liberté d’expression dans le respect de l’éthique, de la déontologie et de l’unité nationale, renforcer les capacités des acteurs du secteur à tous les niveaux et désormais de façon explicite la décolonisation des narratifs ».
Adji Ali Salatou de soutenir que « la PNC 2026-2035 misera sur une communication institutionnelle efficace, inclusive, éthique et adaptée aux réalités de notre temps ».
Ce comité est constitué de représentants de l’État, de professionnels des médias, de juristes, d’acteurs du numérique et d’organisations de la société civile « afin de refléter la diversité de voix et d’expertises » a-t-il poursuivi.
« Votre mission est de proposer, dans un esprit d’écoute et de responsabilité, les grandes orientations et actions qui structureront cette future politique et qui sont aussi exigeantes que cruciales » a lancé le Ministre Adji Salatou à l’endroit des membres dudit comité.
Quant au second comité, il a une mission tout aussi cruciale. Il est chargé de l’élaboration d’une stratégie nationale de renforcement de l’intégrité de l’information et de lutte contre la désinformation.
Selon Adji Ali Salatou, « face à la montée des fausses nouvelles, des manipulations informationnelles et des discours de haine en ligne, il devient impératif de mettre en place une réponse structurée, respectueuse des libertés fondamentales, mais ferme et proactive ».
« Cette stratégie visera à promouvoir une culture de la vérification des faits, à renforcer les capacités des médias et des citoyens et à établir des mécanismes de détection et de riposte efficaces » a-t-il expliqué, notant qu’elle aura pour mission de « diagnostiquer avec rigueur l’état actuel de notre écosystème informationnel, identifier les principales menaces liées à la désinformation et à la manipulation de l’information, proposer des mesures concrètes, inclusives et durables pour renforcer la résilience de notre société face à ces menaces, formuler une stratégie nationale claire, ambitieuse et concertée, fondée sur la transparence, l’éducation et les médias, l’innovation technologique et la coopération entre les acteurs publics, privés et civils ».
Pour le Ministre Adji, « Il ne s’agit pas de restreindre la liberté d’expression, bien au contraire, l’objectif est de la défendre en garantissant à chacun l’accès à une information fiable, contrôlable et diversifiée », tout en relevant la composition pluraliste et pluridisciplinaire de ce comité qui regroupe des représentants de l’État, des médias, de la société civile, du secteur technologique, ainsi que des partenaires internationaux.
« Bien qu’ils aient des missions distinctes, ces deux comités techniques travailleront de façon complémentaire, l’un jetant les bases d’une politique globale et inclusive de la communication, l’autre renforçant la résilience de notre espace informationnel face aux dangers contemporains », a-t-il précisé.
Selon le premier responsable de la communication au Niger, ensemble, ces deux comités ‘’contribuent à construire un écosystème d’information plus sain, plus crédible et plus démocratique », rassurant les membres des deux comités qu’ils peuvent compter sur le soutien total du gouvernement, sur l’engagement de l’administration et sur l’attention des concitoyens, en les appelant à ‘’faire preuve de rigueur, d’ouverture, d’écoute et d’innovation’’.

HER/AS/ANP 0155 octobre 2025