Niamey, 29 oct (ANP) – Au Niger, en particulier dans les villes comme Niamey, des jeux de hasard attirent de plus en plus des personnes de tous les âges, sexes et conditions sociales, constate-t-on.
Pour preuve, des nombreux kiosques et autres espaces de la Loterie Nationale ne désemplissent pas à certaines heures de la journée : autour des marchés, au niveau des carrefours, des parieurs s’affairent, qui pour miser qui pour toucher de gains….
A Niamey, des joueurs se sont constitués en club pour effectuer de mises groupées pour ainsi maximiser les chances de gain.
Les jeux les plus en vue sont le PMU ou les courses hippiques, la loto balsa, une sorte de jeu de boules numérotées.
Bouba issoufou, un joueur raconte « le PMU Niger a été créé en 1996, un jeu uniquement pour les retraités au départ’’ qui est venu en complément aux ‘’produits traditionnels’’ (tirage au sort ou le grattage) de la Tambola nationale.
Pour le PMU, la mise minimale est de 300f par rapport et le gain est en fonction de l’ordre de l’arrivée des chevaux. A son lancement, ce pari a fait ses heureux et ses malheureux, devenant même un frein de l’administration avec des agents occupés à dénicher les combinaisons gagnantes ou à photocopier les pages des jeux…
Aujourd’hui, la loto balsa fait sa percée : les gains se déterminent en fonction des nappes ou le type de mise.
Selon les connaisseurs, nappe 1 correspond à 15X100 ; nappe 2 à 240x M, NAP3 à 2000XM, NAP4 à 5000XM et NAP5 à 50.000 XM’’.
Par exemple, celui qui mise 100f en tant que mise minimale, il aura, nap1 15x 100 =1500f ou nap2 240x 100, il empochera 24000f pendant que le parieur de nap3 2000×100 peut se retrouver avec 200.000f, expliquent-ils.
Selon un parieur Moustapha Seydou‘’ ce qui m’a motivé de jouer Loto, c’est la situation du pays, j’ai traversé des moments difficiles, je me suis engagé de dedans, je joue plus de 5 ans, je gagne plus 30000f par mois je fais mes dépenses, je n’ai d’autre choix que de jouer dans l’espoir toujours de gagner.’’
‘’Je mise 2000f par semaine, ça m’arrive de fois de gagner, relate-t-il.
Ajoutant que ‘’ les résultats d’arrivée, nous les vérifions sur les réseaux sociaux Facebook, Google’’.
M. Halidou Issa, un autre parieur de Loto balsa, ‘’J’ai commencé à jouer, ça fait plus de 4 ans, je fais confiance surtout au jeu Loto, je mise 1000f par jour, mais aujourd’hui je vais jouer pour 2000f, J’ai déjà une fois gagné 124.000 FCFA ce qui m’a permis d’installer un petit commerce je garde toujours l’espoir de gagner’’ confie-t-il.
Notant que : ‘’Les gens parlent du coup sûr, en Lotto il faut être très intelligent ce n’est pas du tout du Hasard, tu fais calcul des boules on peut dire ce sont des mathématiques ’’.
Quant au gérant du kiosque, Idrissa Ali affirme effectuer ‘’un chiffre d’affaires de plus 198.000 f par jour ‘’.
‘’Plusieurs personnalités viennent jouer, il y ’a des fonctionnaires des étudiants, des femmes, des chômeurs, des jeunes, d’autres gagnent et perdent aussi, c’est le principe du jeu qui est comme ça ’’, philosophant le business man des jeux de hasard.
Au Niger, malgré le poids de l’islam, il existe de nombreuses pratiques traditionnelles de paris aux côtes des jeux modernes, note-t-on.
NAK/CA/ANP 0209 Octobre 2025
