Une cinquantaine d’agriculteurs de la Coordination rurale ont mené une action de protestation ce jeudi 23 octobre en occupant la Cité administrative de Toulouse, dans le sud-ouest de la France. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, cette mobilisation visait à dénoncer la politique gouvernementale d’abattage systématique des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire contagieuse.
Les manifestants se sont installés dans les locaux de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Durant deux heures, ils ont pu échanger avec des responsables de ce service ainsi que de la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). L’occupation a pris fin en fin d’après-midi avec l’intervention des forces de l’ordre qui ont procédé à l’évacuation des lieux.
Le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, a réagi en condamnant fermement ce mode d’action. D’après des déclarations relayées par la presse française, il a souligné qu’un dialogue avait déjà été établi avec la Coordination rurale, reçue en préfecture la semaine précédente.
Pour le syndicat agricole, la stratégie d’abattage préventif est jugée inacceptable. Pierre-Guillaume Mercadal, porte-parole de la Coordination rurale du Tarn-et-Garonne, a exprimé ce point de vue, cité par BFMTV. Le même jour, la présidente du syndicat, Véronique Le Floc’h, et son secrétaire général, Christian Convers, devaient être reçus à Paris par la ministre compétente. Le syndicat s’était déjà opposé à des mesures similaires en Savoie et Haute-Savoie, où la maladie était apparue en juin dernier.
Face à la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse, détectée également dans le Jura et les Pyrénées-Orientales, le gouvernement a mis en place des mesures sanitaires strictes. Celles-ci incluent l’abattage de tous les troupeaux infectés ou suspects, l’élargissement des zones de surveillance et la suspension des exportations de bovins vivants pour une durée de quinze jours. Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de la réglementation européenne, qui classe cette maladie en catégorie A et exige son éradication rapide.
