Une enquête judiciaire a été ouverte en France après la diffusion d’images d’une soirée organisée le 18 octobre dernier par le club de parachutisme de Brienne-le-Château, dans le département de l’Aube. Des participants y sont apparus déguisés en membres du Ku Klux Klan et d’autres le visage grimé en noir, une pratique connue sous le nom de « blackface ».
Selon nos informations, le parquet de Troyes a confirmé l’ouverture d’une enquête pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion ». Les investigations ont été confiées à la brigade de recherches de Bar-sur-Aube. Plusieurs témoins ont déjà été entendus par les enquêteurs, et des analyses techniques sont en cours. Les personnes mises en cause doivent être auditionnées prochainement.
D’après des éléments rapportés par l’agence Anadolu, une vidéo de l’événement montre cinq individus en costumes du Ku Klux Klan simulant l’étranglement de trois autres personnes grimées en noir, le tout devant des palettes en feu. Le club de parachutisme a lui-même signalé les faits à la gendarmerie dès le lundi suivant la soirée.
La Fédération française de parachutisme (FFP) a réagi fermement. Son président, Yves-Marie Guillaud, a qualifié ces agissements d’« infâme et ignoble infraction morale », soulignant que de tels actes ne pouvaient être tolérés au sein d’une organisation sportive. La fédération a également procédé à une dénonciation officielle auprès du parquet de Troyes.
Il est apparu que trois des personnes grimées en noir feraient partie de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP). Une enquête interne a été initiée par la brigade, qui a précisé que deux de ses membres impliqués n’étaient pas en service au moment des faits. La BSPP a indiqué que si les faits étaient avérés, des « mesures disciplinaires exemplaires » pourraient être prises à leur encontre.