Lors d’une visite à Washington, le représentant spécial du président russe, Kirill Dmitriyev, a affirmé que Kiev retardait les négociations de paix avec Moscou. Selon des propos rapportés par l’agence Anadolu, il a imputé ce blocage à l’influence de Londres et d’autres pays européens qui, selon lui, souhaitent une prolongation du conflit.
« L’Ukraine perturbe le processus à la demande des Britanniques, à la demande des Européens, qui veulent que le conflit se poursuive », a déclaré Kirill Dmitriyev, qui dirige également le Fonds russe d’investissement direct (RDIF). Il a indiqué aux journalistes son intention d’informer ses homologues américains que l’Ukraine « refuse de résoudre les problèmes accumulés qui nécessitent une solution ».
Cette visite s’inscrit dans un contexte où Moscou a réaffirmé sa disposition à échanger avec Washington. Selon nos informations, la diplomatie russe avait récemment indiqué ne voir « aucun obstacle majeur » à la poursuite des discussions sur un règlement en Ukraine. Le représentant russe a cependant averti qu’un manque de dialogue entre les deux puissances « crée un danger énorme pour la paix ».
Abordant la question des sanctions, M. Dmitriyev a souligné qu’elles n’avaient pas entraîné de défaite stratégique ni l’isolement de la Russie. Cette position fait écho à de précédentes déclarations du président Vladimir Poutine, qui avait qualifié les mesures occidentales d’« acte inamical » et de « tentative de pression ».
Concernant une issue au conflit, le responsable russe a précisé que Moscou recherchait une résolution diplomatique. Il a conditionné un accord à des « attentes réalistes », citant les différends territoriaux, les garanties de sécurité pour l’Ukraine et son statut de neutralité comme points clés. Par ailleurs, Kirill Dmitriyev a annoncé que la Russie et les États-Unis travaillaient sur de nouveaux échanges de prisonniers et que son pays étudiait sérieusement un projet de tunnel reliant l’Alaska à la Russie.
